“La semaine dernière, je suis entrée dans la chambre d’une des résidentes de l’EHPAD ou je travaille.
Dans cette chambre, il y a avait la résidente nue dans son lit et mes deux collègues qui critiquaient l’autre équipe car une fiche de chute n’avait pas été faite.
Je soupçonnais ces deux collègues de ne pas être bienveillantes avec les résidents.
Je suis entrée dans la chambre et j’ai observé. Elles n’ont même pas remarqué ma présence. J’ai attendu pour voir combien de temps la résidente allait rester nue dans son lit à attendre que ma collègue s’occupe d’elle.
Un quart d’heure.. un quart d’heure elle a laissé Madame G, nue dans son lit. Pendant ce quart d’heure, Madame G s’est manifestée à plusieurs reprises. Ma collègue lui a dit “chut madame G on parle, taisez-vous”.
Madame G est atteinte de la maladie d’Alzeihmer, parfois elle se met à crier et à chanter. Madame G a continué à se manifester. Ma collègue s’est approchée de Madame G, lui a mis la main sur la bouche pour qu’elle se taise. Ma collègue avait un gant sur sa main.
Cela a duré quelques secondes, je suis restée choquée de ce que je venais de voir. J’ai interrompu la conversation de mes collègues en allant m’occuper de Madame G ! J’ai aidé ma collègue à habiller Madame G.
Plusieurs nuits de suite je n’ai pas trouvé le sommeil, je ne savais pas ce que je devais faire, ni comment le faire. Je n’ai parlé de ce geste à personne, j’ai juste dit à l’autre équipe que je ne me sentais pas de rester dans ce travail.
Cette équipe a tout fait pour me faire rester, et m’ouvrir les yeux sur la situation. Ce n’était pas à moi de partir.
Je suis donc allé voir l’infirmière coordinatrice pour lui parler des difficultés avec mes collègues, je lui ai dit que je voulais parler à ma collègue avant qu’elle la convoque.
Aujourd’hui j’ai parlé de ce malheureux évènement avec la collègue en question, j’avais besoin de lui parler. Je lui ai rappelé la situation. Elle m’a dit qu’elle avait fait ça pour rigoler.
Drôle de façons de rigoler, je lui ai dit. Je lui ai dit que pour moi c’était de la maltraitance, elle a rigolé, elle n’avait pas le même avis que moi.
Je lui ai dit que j’allais en parler a l’infirmière coordinatrice, elle m’a dit “bah, vas y c’est pas grave j’irai travailler ailleurs”.
Depuis, l’AS, collègue de Stéphanie, a quitté l’Ehpad…
Ce témoignage résonne alors que Malika, ancienne aide-soignante, témoigne sur Rue 89 : ” Je demande pardon”. Elle met en cause l”abattage” en Ehpad, le soin “fast food”…
Rédaction ActuSoins
Merci à cette aide soignante qui témoigne cela est très courageux
Et effectivement nous ne devons pas accepter de tels agissements
j ai deja vu et entendu ca je trouve ca honteux … bravo stephanie de ne pas avoir fermez les yeux ..
Bravo à elle ….
Tous l’honneur reviens à toi tu as pu en parlé c’est tellement injuste de voir ou entendre de Tell situation comment serons nous dans quelque années moi mon testament est fait je renouvelle tous les 3 ans je te souhaite de resté un soignant avec ton éthique cordialement
Bravo ! La dénonciation est parfois dure mais il ne faut plus taire ces maltraitantes… Honteux… Ne fermons plus les yeux !
Malheureusement c par tout pareil….. Après on dira manque de personnel, manque de fond etc…. Que fait l’État en plus au tarif de la chambre. Ces personnes ont le droit a autre chose qu’une fin de vie aussi triste…
il ne faut surtout pas fermer les yeux et encore moins se taire. C’est en disant les choses que l’on fera évoluer le positionnement soignant vers les bonnes pratiques professionnelles dans le respect des personnes soignées.
Arrêtons ce silence et dénonçons enfin ces actes de maltraitance ! Ne fermons plus les yeux !
Je suis infirmiere, et je l ai vu ds le dernier établissement pour personne âgée où j ai travaillé, je l ai signaler a ma direction , résultat que dale, si c est moi qui suis obligée de partir car le personnel en question est protégé par la direction ! Bref que dire de ca ? Moi juste que je suis dégoûtée de mon metier que j aime plus que tous pourtant