Quelle AP-HP pour 2019 ?

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 L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a soumis à concertation le "livre vert" de son prochain plan stratégique qui couvrira les années 2015 à 2019.

Quelle AP-HP pour 2019 ?Intitulé "Une AP-HP ouverte, unie et innovante", ce document de 40 pages est issu du travail de plusieurs groupes, réunissant 200 personnes, mené entre septembre 2013 et janvier 2014.

La concertation qui a été ouverte jeudi doit durer jusqu'au lundi 12 mai. Le plan stratégique sera ensuite finalisé puis adopté fin juin, a précisé l'AP-HP à l'agence APM.

L'AP-HP entend promouvoir un management "par la confiance" en améliorant le dialogue social et en déployant un projet spécifique pour les soignants, par pôle et service, et accompagner et sécuriser les parcours en favorisant l'émergence de projets professionnels ou en repositionnant les soignants sur leur coeur de métier, notamment par de nouveaux métiers spécialisés.

L'institution compte continuer à promouvoir les protocoles de coopération entre professionnels. A l'AP-HP, quatre protocoles ont été autorisés, 10 sont en cours d'instruction par la HAS et six autres sont en cours d'élaboration. Par ailleurs, sept projets d'adhésion à des protocoles déjà autorisés dans la région ont été sollicités.
[dropshadowbox align="none" effect="lifted-both" width="autopx" height="" background_color="#ffffff" border_width="1" border_color="#dddddd" ]"Accompagner et sécuriser les parcours en favorisant l'émergence de projets professionnels ou en repositionnant les soignants sur leur coeur de métier, notamment par de nouveaux métiers spécialisés".[/dropshadowbox]
Le livre vert aborde plusieurs autres questions, comme la lutte contre les risques psycho-sociaux, les crèches et les logements.

"L'un des enjeux majeurs du plan pour l'AP-HP est de faire de sa taille un atout et non une faiblesse", soulignent les auteurs.

Une vision plus souple des GH

Il s'agit pour cela d'avoir "une vision plus souple des groupes hospitaliers (GH) au regard des territoires universitaires, actuels et en construction, en s'appuyant sur des partenariats forts avec les universités et les organismes de recherche, et de permettre des projets communs, portés et mutualisés par plusieurs GH", expliquent-ils.

Le document cite en exemple le projet de l'hôpital Nord qui doit être un projet commun aux Hôpitaux universitaires Paris-Nord-Val-de-Seine et Saint-Louis-Lariboisière. Il évoque aussi les "synergies entre hôpitaux voisins des XIVème et XVème arrondissements" et une "plus grande structuration académique" entre les établissements de gériatrie.

Il souligne aussi la nécessité de "faciliter les coopérations entre les GH, et non des concurrences, en instaurant une forme adaptée de régulation financière" et de poursuivre les réorganisations en matière de biologie.
[dropshadowbox align="none" effect="lifted-both" width="autopx" height="" background_color="#ffffff" border_width="1" border_color="#dddddd" ]"Augmenter la chirurgie ambulatoire en faisant passer son taux de 28% actuellement à 45% au plus tard en 2019"[/dropshadowbox]
Les réponses proposées pour répondre aux grands enjeux sont réparties entre quatre "axes", relatifs respectivement au parcours du patient, au rôle de l'AP-HP dans les "révolutions médicales et numériques", à l'amélioration de "la performance sociale et managériale" et aux aspects financiers.

Le livre vert détaille la place de l'AP-HP dans son territoire et énumère plusieurs actions pour faire évoluer l'institution, comme repenser la prise en charge aux urgences, coopérer davantage avec la médecine de premier recours et augmenter la chirurgie ambulatoire en faisant passer son taux de 28% actuellement à 45% "au plus tard en 2019".

Développement de centre "maladies fréquentes"

Il propose aussi le développement de "centres maladies fréquentes" pour des pathologies comme le diabète, les affections articulaires ou l'ophtalmologie. Par un volume important d'activité, ces centres permettront la mise en place de chemins cliniques et de protocoles thérapeutiques standardisés, indiquent les auteurs, qui soulignent que leur création imposera des regroupements de services.

Le livre vert évoque aussi la recherche de taille critique pour les spécialités de recours et certains soins, ce qui imposera là aussi des "restructurations".

[dropshadowbox align="none" effect="lifted-both" width="autopx" height="" background_color="#ffffff" border_width="1" border_color="#dddddd" ]"Un institut médico-économique dans le nouvel Hôtel-Dieu" [/dropshadowbox]Afin de faire de l'AP-HP "un acteur des révolutions médicales et numériques" et un "partenaire des universités", le projet prévoit d'améliorer l'utilisation des moyens consacrés à la recherche notamment en poursuivant sa structuration autour des instituts hospitalo-universitaires (IHU) et des départements hospitalo-universitaires (DHU), en installant un institut médico-économique dans le "nouvel Hôtel-Dieu" et en clarifiant le cadre des relations avec les industriels.

Il consacre ensuite toute une partie à la volonté de "construire un projet financièrement responsable". Il confirme l'objectif d'un retour à l'équilibre du compte de résultat principal en 2016. Il cite "différents leviers" pour préserver ensuite cet équilibre.

Mutualiser les capacités d'hospitalisation

Le premier est la croissance de l'activité, celle-ci devant être "orchestrée et régulée", et accompagnée d'une professionnalisation du codage des actes et d'une facturation exhaustive. Le deuxième levier est la mise en valeur des missions de service public, sur "quelques segments forts", comme la recherche, les maladies rares, la permanence des soins ou la précarité.

Le troisième levier de mobilisation concerne la recherche d'économies par l'adaptation de l'offre "avec notamment le développement accéléré de l'offre ambulatoire" et "la recherche systématique des marges de manoeuvre sur la consommation médicale et les charges hôtelières et générales".

L'AP-HP souligne la nécessité de "mutualiser" les capacités d'hospitalisation. Elle envisage de fermer des groupes de lits de taille significative afin de réaliser des économies, ou encore de finaliser les regroupements des plateaux de biologie.

L'évolution des sites devra "privilégier une approche conduisant à réduire les surfaces tant pour tenir compte de la diminution des durées moyennes de séjour que de la possibilité de résorber plus rapidement les poches de vétusté et de réaliser des mises aux normes".

Rédaction ActuSoins, avec APM

Pour aller plus loin : Le livre vert

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