Naissance d’ERNA, association d’infirmières dans le domaine respiratoire

L'European nurses respiratory association  (ERNA) qui vient d'être créée a pour but de regrouper et de fédérer les infirmières actives dans ce domaine et ainsi d'améliorer les pratiques.

Naissance d'ERNA, association d'infirmières dans le domaine respiratoireIl s'agit de partager les dernières informations sur la formation, la recherche, l'excellence clinique mais aussi la profession au niveau européen et ainsi d'améliorer la prise en charge des enfants et adultes souffrant de pathologies respiratoires ou allergiques, explique ses promoteurs.

Dans ce domaine, le rôle de l'infirmière est prépondérant. En février 2013, la Cochrane Collaboration a publié une revue des études cliniques randomisées consacrée au suivi des patients asthmatiques par des infirmières versus par des médecins.

Pour arriver à un bon contrôle de ces symptômes, les patients asthmatiques doivent faire l’objet d’un suivi régulier assuré par un prestataire de soins de santé professionnel. Pendant les consultations de suivi, ce professionnel doit aborder des aspects comme la prescription des médicaments, l’éducation à l’autogestion (apprendre à utiliser un inhalateur, à reconnaître et à suivre l’évolution des symptômes), l’établissement d’un plan de traitement ou encore comprendre un examen clinique.

Depuis les années 1990, plusieurs pays occidentaux ont formé des infirmières spécialisées (ainsi les astmaverpleegkundige aux Pays-Bas ou nurse practitioner en Grande-Bretagne).

Asthme : une étude sur le suivi infirmier

Au total, 588 patients (cinq études) ont été inclus dans cette revue parmi lesquels 154 souffraient d’asthme non contrôlé et 434 souffraient d’asthme contrôlé.

Les principaux critères d’ évaluation ont été : la fréquence des exacerbations, la sévérité de l’asthme, la qualité de vie et les coûts pour la santé publique.

Dans le cadre d'une des études, incluant 154 patients, 78 patients ont été suivis par une infirmière. Parmi ces patients, 31 ont fait une exacerbation pendant les six mois du suivi. Sur le groupe de 76 patients a été suivi par un médecin, 32 ont fait une exacerbation. Ce résultat ne montre donc pas de différence statistiquement significative.

Dans deux autres études ayant inclus des enfants dont l’asthme était stabilisé, le nombre des exacerbations était très faible. Aucune différence n’a été constatée entre le groupe d’intervention et le groupe de contrôle.

Enfin, une étude menée dans les soins de première ligne n’a pas, non plus, montré de différence entre les deux groupes.

Concernant la sévérité de l’asthme  (107 patients), après deux ans, il n’y a pas eu de différence entre les enfants asthmatiques suivi par un médecin généraliste (p=0,18) ou un pédiatre (p=0,28) et les enfants suivis par une infirmière.

Aucune différence n’a été constatée (p=0,62) au niveau du coût total des soins de santé entre les patients suivis par une infirmière (343 euros) et ceux suivis par un médecin (357 euros). Sur trois études, aucune différence n'a été rapportée en termes de qualité de vie.

Rédaction ActuSoins

 

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