Ailleurs, des infirmières vaccinent

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Il est des pays où les infirmières vaccinent. En Afrique du Sud ou aux États-Unis, par exemple. Deux infirmières de ces pays ont témoigné à ce sujet lors d'une des deux tables rondes organisées à Paris lundi 12 mai, journée internationale des infirmières, et transmise en live sur internet. Une initiative du programme Connecting nurses, qui réunit quatre associations internationales d'infirmières et soutenu par le programme Sanofi.

Ailleurs, des infirmières vaccinentParce qu'elles sont nombreuses (plus que les médecins) qu'elles sont souvent proches des gens, que le recours à leurs services coûte souvent moins cher que les consultations médicales, les infirmières apparaissent de plus en plus comme les relais efficaces des politiques de vaccination.

Un domaine stratégique tant il «  constitue un pont vers d'autres soins de santé », a souligné Phyllis Arn Zimmer, présidente du programme et animatrice de la table ronde.

Baby Clinic à Kohannesburg

Une infirmière sud-Africaine, Inamarie Greyson, a raconté le développement de son projet de « baby clinic », né il y a 20 ans à Johannesburg. « Notre objectif, c'est d'établir un contact précoce avec les nouveaux parents et de favoriser une relation de long terme avec eux », explique-t-elle.

Les onze infirmières de la Well baby clinic qu'elle dirige rencontrent les mères à la maternité. Elles leur expliquent les principes de la vaccination mais aussi l'aide qu'elles peuvent trouver à la baby clinic en termes d'aide à la parentalité.

L'information sur la vaccination y est plus développée qu'à la maternité, elles peuvent discuter des craintes et questions des parents sur la vaccination, sans jugement, « en focalisant toujours sur l'enfant », poursuit l'infirmière. Elles mettent un point d'honneur à donner des conseils « honnêtes et basés sur la preuve » afin d'obtenir leur assentiment et de pouvoir vacciner.  En cas de doute, elles peuvent appeler des experts sur une hotline spéciale.

Infirmière puéricultrice à New-York

Melody Butler, infirmière puéricultrice (« pediatric nurse ») à Long Island (état de New York) et fondatrice de Nurses who vaccinate (« les infirmières qui vaccinent ») a présenté quant à elle la méthode CASE, avec laquelle elle aborde la question des vaccins avec les parents de jeunes enfants.

Une méthode qui se veut « positive et précise » et qui consiste notamment à partager sa propre expérience, personnelle, avec la vaccination, comme expliquer par exemple pourquoi, en tant qu'infirmière, on a choisi de vacciner ses enfants.

Il s'agit aussi de se montrer compréhensif avec les craintes exprimées par certains parents et alimentées parfois par « Dr Google » tout en y répondant par des arguments scientifiques et basés sur la preuve. Elle propose également une méthode d'apaisement en cinq points pour les bébés agités lors d'une consultation de vaccination.

Les réseaux sociaux ?

Enfin, elle a expliqué comment les réseaux sociaux peuvent aider à diffuser la culture de la vaccination. « Le public, c'est nos patients », rappelle Melody Butler. Et ce public fréquente internet, parfois à haute dose, pour se renseigner sur la santé.

Pour l'infirmière, les réseaux sociaux offrent la possibilité de collecter et partager les informations et les événements sur la santé publique en général et la vaccination en particulier, de lancer d'éventuelles alertes, de publier des informations sur des blogs, de commenter sur Facebook des publications plus ou moins sérieuses voire d'engager le dialogue avec des parents...

Sans jamais perdre de vue les obligations réglementaires et déontologiques auxquelles sont soumis les professionnels de santé ni le fait que tout ce qui est publié sur ces plateformes est public.

 Olivia Dujardin

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