Toulouse : les soignants des blocs opératoires de l’hôpital PPR en grève
Entamée le mardi 10 juin, la grève des infirmiers et aides-soignants des blocs opératoires du tout nouvel hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse, se poursuivait ce vendredi 13 juin. L'activité des 25 blocs opératoires est fortement perturbée.
Au premier jour de grève, mardi, 40 % des opérations ne relevant pas de l'urgence avaient été déprogrammées.
Le taux de grévistes était alors officiellement de 72 % et une cinquantaine d'agents avait dû être "assignés" à travailler pour assurer le service minimum.
Les infirmiers et aides-soignants - qui sont 180 au total - se plaignent surtout de "l'hyper-polyvalence" qui leur est demandée. "Normalement, une infirmière de bloc travaille dans une spécialité: neurochirurgie, traumatologie ou autre. Mais ici, on doit travailler dans toutes les spécialités, ce qui nous place dans une insécurité de travail", indique Isabelle Doré, élue CGT.
Les grévistes assurent aussi que les infirmières doivent parcourir en moyenne 10 km par jour - des podomètres faisant foi - dans l'immense bâtiment où l'organisation des salles a été "mal pensée", et ils pointent "un manque d'effectifs hors salles d'opération".
"On a entendu que le principal sujet, c'est le niveau de polyvalence trop élevé demandé aux infirmières dans les trois salles dédiées à l'urgence", a répondu Eric Dupeyron, directeur général adjoint du CHU, assurant que cela allait être revu. Des groupes de travail se pencheront sur tous les types de problèmes, de l'éloignement de certaines salles à la différence de hauteur entre les chariots et les tables, a-t-il assuré.
En avril-mai, un énorme déménagement vers le nouveau bâtiment de 85 000 m2 avait concerné 2 000 personnes travaillant auparavant dans le site pavillonnaire de Purpan et à l'hôpital Rangueil. Et "l'activité avait redémarré très vite, sans laisser le temps aux équipes de bien s'installer", a reconnu M. Dupeyron.
En revanche, la direction conteste un manque d'effectifs, quand les syndicats demandent 12 postes supplémentaires. "A tout point de vue, nous sommes parfaitement équipés en personnels", a assuré M. Dupeyron.
Nous avons besoin de 6 infirmières et 6 aides soignantes de plus, ce n’est pas infaisable pour le CHU sur un effectif de 180 agents, il faut revoir aussi le positionnement des salles d’urgences et embaucher les 10 infirmiers anesthésistes manquants » répond Isabelle Doré.
Rédaction ActuSoins avec AFP
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Attention les schtromphes en colere
Faut faire la grève toutes les jours..on travail dans le stress, c est plus possible.