Ebola : fausse alerte à Marseille

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Une patiente de 43 ans a été dirigée ce week-end vers le service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Nord, pour s'assurer qu'elle n'était pas infectée par le virus Ébola.

Virus Ebola

Virus Ebola

Atteinte d'une forte fièvre au retour d'un séjour en Guinée-Conakry, elle a d'abord été soignée à l'hôpital Sainte-Musse de Toulon :"nos confrères varois ont diagnostiqué un paludisme", précise le Professeur marseillais Philippe Parola.

Conformément à la procédure, l'Agence Régionale de Santé a alerté l'AP-HM, le seul établissement de la région à pouvoir isoler des patients fortement contagieux.

La jeune femme a été transférée samedi soir en ambulance. Chargé de l'analyse de sang, le laboratoire lyonnais ultra-sécurisé P4 a confirmé dès dimanche qu'il ne s'agissait pas d'Ébola.

Les médecins varois ne s'étaient pas trompés. C'est le deuxième cas suspect traité par l'hôpital nord : le premier remonte "à deux mois" selon le Professeur Parola qui s'attend à ce qu'il y en ait d'autres dans les prochaines semaines.

Des hospitalisations discrètes : l'Agence Régionale de Santé ne les rend pas publiques. Il est vrai que dans le jargon médical, il suffit de présenter une fièvre de 38º5 C, moins de trois semaines après avoir séjourné dans les pays les plus touchés par Ébola, pour être considéré comme "suspect d'infection". La durée d'incubation de la maladie varie entre deux et vingt-et-un jours. Elle se déclare en moyenne au bout de huit jours.

À Paris, le ministère de la santé explique que "dans tous les cas suspects rencontrés à ce jour, le diagnostic d'Ébola a été écarté et la probabilité de l'infection s'est révélée nulle".

Forte vigilance

Les services de Marisol Touraine s'engagent à"communiquer immédiatement en toute transparence" si un diagnostic d'Ébola était "un jour confirmé" dans notre pays. En résumé, pas question d'affoler les populations tout en maintenant "une vigilance forte au niveau national".

En cas de forte fièvre, les différents services conseillent de "contacter" sur place l'ambassade "ainsi qu'un médecin". Ou le SAMU - Centre 15, une fois de retour en France, "en mentionnant le séjour en Afrique de l'Ouest". D'autres symptômes apparaissent au bout de 3 ou 4 jours : diarrhée, vomissements ainsi que des signes cliniques sur le corps comme la conjonctivite. La mortalité est très importante : 75 à 80 % des malades. Ceux qui en réchappent n'ont pas de séquelles.

 Rédaction ActuSoins, avec La Provence

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Réactions

1 réponse pour “Ebola : fausse alerte à Marseille”

  1. Jusqu’à ce qui il y ait un vrai cas ….

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