Un jour, un candidat : Marine Le Pen – Sortir d’une logique comptable

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ActuSoins a interviewé les conseillers des différents candidats à la présidentielle. Aujourd'hui, nous vous présentons les propositions de Marine Le Pen en matière de santé. Entretien avec Laure Lavalette, sa porte-parole.  Cet article a été publié dans le dossier "Présidentielles" du n°44 d'ActuSoins Magazine. 

 

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Quelle est la philosophie générale du programme de Marine Le Pen sur la santé ?

Nous constatons que la crise Covid a mis à nu les difficultés structurelles de notre système de santé, et cela nous impose de sortir d’une logique comptable pour retrouver un accès aux soins de qualité et remettre le patient au centre.

Il faut donc redonner confiance à l’hôpital public, lui donner les moyens d’être efficaces, par exemple en mettant les médecins au cœur de sa gouvernance, en supprimant les ARS et en confiant leurs prérogatives aux préfets de région…

Il faut desserrer l’étau bureaucratique dans lequel les soignants sont enfermés.

 

Concrètement, comment cela se traduirait-il à l’hôpital ?

Nous voulons embaucher davantage de soignants et nous souhaitons, par exemple, créer 10 000 places supplémentaires en Ifsi.

Nous voulons par ailleurs augmenter les salaires des infirmières qui sont toujours inférieurs de 10 % à la moyenne des pays de l’OCDE.

Nous voulons au moins rattraper cette moyenne. Nous voulons en revanche réduire la part des employés administratifs à l’hôpital qui ne doit pas excéder 10 % de l’ensemble du personnel.

Nous voulons enfin mettre en place un moratoire sur la suppression de lits.

 

Comment comptez-vous faire face à la pénurie médicale qui affecte le pays ?

Nous voulons former davantage de médecins et nous ne voulons pas que les étudiants français soient obligés de partir en Roumanie se former, comme c’est le cas actuellement.

Concernant l’installation, Marine Le Pen n’est pas du tout en faveur d’une quelconque obligation mais plutôt pour des incitations assez fortes, avec des tarifs de consultations qui différeraient en fonction de votre département.

Nous voulons, en parallèle, mettre en place un plan massif d’investissement en faveur de la télémédecine. Il faut par ailleurs rappeler que le sujet est plus global et que, pour qu’un médecin s’installe, il faut des infrastructures, des écoles, des services publics…

 

Toutes ces mesures ont un coût, comment comptez-vous le financer ?

Nous allons lancer un grand plan de lutte contre la fraude fiscale et sociale.

Nous allons par ailleurs changer notre politique d’immigration : il faudra être français pour avoir droit à certaines aides, ce qui entraînera mécaniquement des économies.

 

Propos recueillis par Adrien Renaud

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