Cette proposition « a vocation à avoir des impacts immédiats en permettant à tous les Français et en priorité aux patients en affection de longue durée et aux patients vulnérables, de disposer d’un médecin traitant, en augmentant le temps médical disponible », explique le CLIO dans un communiqué.
Ces partages d’actes et d’activités des médecins vers d’autres professionnels de santé exerçant au sein d’équipes de soins primaires et de proximité, permettraient de dégager du temps supplémentaire au médecin traitant et d’augmenter ainsi le nombre de patients pris en charge par les médecins.
À défaut de médecin disponible, il s’agirait de confier aux autres professionnels de santé une mission en termes d’orientation du patient dans le système de santé, en assurant une première prise en charge, et en organisant avec les autres acteurs du territoire, l’orientation vers un médecin traitant.
« Les deux propositions doivent être mises en œuvre conjointement. En effet, l’augmentation du temps médical obtenu par le développement du partage des actes et des activités entre médecins et professionnels de santé, devra permettre de répondre aux besoins de tous les patients y compris ceux domiciliés dans des territoires dont la démographie médicale est particulièrement insuffisante », indique le CLIO.
Généraliser l’exercice coordonné et accélérer l’élargissement des missions des professionnels de santé
L’objectif est « d’éviter les pertes de chance » pour les patients. Pour cela, « il faut accélérer et généraliser le recours à l’exercice coordonné en simplifiant les conditions de sa mise en œuvre. La notion de coordination du médecin doit être étendue à tout regroupement de professionnels de santé qui s’unissent pour définir entre eux et de façon contractuelle, une organisation territoriale des prises en charge par le partage des actes et des activités ».
Le CLIO demande également que les dispositions – qui existent déjà – permettant la mise en œuvre d’une meilleure répartition des interventions des professionnels de santé, soient rendues opérationnelles, « au plus vite ».
« Ces mesures sont en effet de nature à améliorer la prise en charge, à gagner du temps médical disponible en recourant à d’autres professionnels de santé pour certains actes. Les expérimentations doivent être accélérées et généralisées à l’ensemble du territoire national pour toutes les formes d’exercice coordonné ».
L’Ordre infirmier appelle les pouvoirs publics à définir la liste des actes transférés
Pour l’Ordre national des infirmiers, ces propositions représentent « des avancées inédites » en posant notamment pour la première fois le principe de premier recours.
L’instance appelle désormais le gouvernement à « clarifier au plus vite le calendrier et les objectifs afin que ces propositions débouchent sur de réelles améliorations pour les patients », fait-il savoir dans un communiqué distinct.
L’ONI propose une entrée en vigueur des premiers transferts effectifs à la mi-janvier, et un périmètre d’intervention « lisible et précis » pour les patients.
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