Angleterre : Budget de la santé baissé, mortalité en excès

Angleterre : Budget de la santé baissé, mortalité en excès

En Angleterre, les coupes de dépenses sociales et de santé réalisées depuis 2010 auraient entrainé 45 000 décès en excès entre 2012 et 2014, révèle une étude publiée le 15 novembre dans le British Medical Journal. 

Depuis 2010, l’Angleterre a connu des contraintes relatives aux dépenses publiques de santé. Dans une étude, des chercheurs britanniques ont tenté de déterminer si ces contraintes affectaient les taux de mortalité. Les résultats, parus le 15 novembre, montrent qu’elles ont été associées à un nombre de décès supplémentaire estimé à 45 368. 

Ces décès concernaient davantage des personnes de plus de 60 ans bénéficiant de soins à domicile. Le nombre de décès à l’hôpital ne semble pas avoir été affecté. 

L’étude révèle notamment que chaque baisse de prise en charge de 10 £ par habitant était associée à une augmentation des décès dans les maisons de soins et qu’une baisse de l’espérance de vie a également et observée : environ 4 mois pour les hommes et 5 mois pour les femmes. 

Quand le nombre d’infirmières baisse, la mortalité augmente aussi

Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet en 2014 avait déjà démontré la corrélation entre hausse de mortalité et charge de travail trop importante pour les infirmières. L’étude publiée dans le British Medical Journal confirme cette donnée, en relativisant toutefois. “En 2012, le nombre d’infirmières a diminué d’environ 6000, ce qui, selon nos analyses, se traduit par environ 10% des décès supplémentaires de cette période. Par conséquent, les changements d’effectif infirmiers ne doivent être que partiellement responsables de la relation entre les dépenses et la mortalité“, explique l’étude. 

Les chercheurs n’ont pas identifié la nature de ces décès en excès. Ils précisent que ceux-ci pourraient aussi être liés à “d’autres ressources et comportements complexes émergents, qui ne dépendent pas uniquement des composantes du système de santé et de protection sociale, mais plutôt de leurs interactions réciproques”. 

Rédaction ActuSoins

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27 réactions

  1. Logique

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    1. Deja chez nous et avec les plans de restrucuration qu’annonce Agnès buzin ca va etre pire

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      1. Du côté patient et aussi soignant….

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        1. Guillaume Srgt ta théorie tient de plus en plus la route

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          1. Même là-bas ?

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          2. c’est pour ça qu’en France on baisse le nombre d’infirmière !! sans déconner c’est évident que le nombre d’infirmières est important pour qu’elles aient le temps de faire leur travail correctement et en toute sécurité pour les patirnts. elles ne peuvent pas être partout a la fois vu le nombre de lits qu’elles doivent gérer…

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          3. Karin Ou et Charlotte Ibt

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          4. Vittoria TruisiMathilde WtrsHààN’iif LaFranfreluche

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  2. Faire tourner un établissement de soins est identique à celui d’une conserverie, de toute façon ça se terminera en boîtes !
    Sérieux, j’ai connu des directeurs, directrice d’établissement issus de l’industrie (dont une ancienne directrice d’une conserverie )… Comment alors se faire comprendre ! ?

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  3. Et il leur faut 2 études pour le comprendre…

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