Des infirmières qui prescrivent : top départ au Québec

Des infirmières qui prescrivent : top départ au Québec

Cela s’appelle des « ordonnances collectives ». Les professionnels de santé québécois pourront se les procurer à partir du 15 avril.

Des infirmières qui prescrivent : top départ au QuébecElles permettront aux infirmières d’assurer le suivi de la médication de patients atteints des maladies chroniques suivantes : hypertension artérielle, diabète, traitement par anticoagulants et dyslipidémie.

Les maladies pulmonaires obstructives chroniques et les infections transmises sexuellement et par le sang pourraient être les prochaines maladies à bénéficier des «  ordonnances collectives ».

Le ministre québécois de la santé et des services sociaux, Réjean Hébert se battait depuis des années pour aboutir à cet accord, signé lundi 25 mars entre les Ordres (infirmier, pharmacien et médecin) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). « On est passé d’une culture où le médecin était le seul à pouvoir prescrire des médicaments à une culture plus interprofessionnelle », a-t-il déclaré.

Parmi les objectifs : accroître l’accessibilité au système de santé, déployer une première ligne de soins, valoriser des pratiques collaboratives et l’interdisciplinarité, gagner du temps « médecin ».

Dix ans de négociation

Les médecins devront toujours diagnostiquer et émettre l’ordonnance collective, mais celle-ci pourra être ajustée par les infirmières qui suivent le patient. La présidente de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, Lucie Tremblay, estime que cela devrait permettre «  d’offrir la meilleure prise en charge de la clientèle présentant une condition chronique, l’ordonnance collective représente un des outils de l’infirmière. Dans un contexte de collaboration entre l’infirmière, le médecin et le pharmacien, les nouvelles ordonnances collectives amélioreront l’accès aux soins pour un grand nombre de clients puisque les situations cliniques visées sont parmi les plus fréquentes dans la population ».

Ce principe d’ordonnance collective existe officiellement depuis 2003, date de la promulgation de la loi 90, un équivalent de notre loi HPST, mais les négociations ont pris dix ans. La mesure avait été concrétisée pour les contraceptifs en 2007.  La télévision canadienne a interrogé le président du Collège des médecins sur un éventuel manque de concession au cours des années passées : « C’est un partage. On reconnaît des compétences. On ne concède rien… », a rétorqué Charles Bernard. Les représentants des trois Ordres on été réunis pour l’occasion.

Claire Dubois

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16 réactions

  1. les 2 système sont très différents ….

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  2. avoir un diplome d’infirmier et se la jouer en tant que medecin cela me rappelle quand j’etais enfant et que je jouais au DOCTEUR non merci j’aime mon métier d’infirmier on déja assez d’emmerdes alors n’en rajoutez pas SVP au fait que pensent nos collégues québécoises hamid Z d’alger

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  3. Je pense qu’en France nous allond droit vers çà… Ou comment combler les futures pénuries de médecin en profitant de personnel à moindre coût…

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  4. Le Québec est très différent de la France.
    Ici, on parle de toujours plus de compétences, mais pour des revalorisation de salaire bien sur faudra repasser… lol
    Plus de responsabilité pour que dalle… autant en revenir aux nones

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  5. ‘+1 Yoann !

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  6. dans ce cas là j’espère qu’il y a une mise à niveau, formations… et que le salaire suit !!!

    Mais dites moi à quoi vont servir les médecins bientôt

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