Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés infirmiers quant au choix de leur premier service ?
Les jeunes professionnels infirmiers qui sortent de leurs trois années de formation ont effectué de nombreux stages. Ils ont ainsi pu déterminer leurs appétences à travers la prise en charge de patients, à une discipline et aux différentes organisations médicales. Si malgré ces stages, ils sont encore hésitants quant à leur choix professionnel, je leur conseillerais de mesurer ce qui les intéresse vraiment et de faire un premier bilan sur leur parcours. Sont-ils davantage attirés par des aspects techniques ou par des aspects relationnels ? Quelles sont les compétences qu’ils ont déjà su développer et quelles sont celles qu’ils cherchent à compléter ?
Ces jeunes diplômés infirmiers peuvent-ils facilement se diriger vers des services qu’ils ne connaissent pas encore ?
Le Diplôme d’Etat ouvre presque toutes les portes. Néanmoins, je conseillerais aux jeunes diplômés, mais aussi à tous ceux qui souhaitent changer de service au cours de leur carrière de ne pas vouloir vivre la prise de poste comme un challenge. Il faut éviter d’aller dans des services par défi ou par défiance pour ne pas se sentir démuni face à des situations trop difficiles, autant sur le plan humain que sur le plan technique. Par exemple, si un professionnel a des difficultés avec la prise en charge de la fin de vie ou de la mort, il doit pouvoir lui-même accepter qu’il serait insupportable de travailler dans des services où l’on gère ces situations au quotidien.
” Il faut éviter d’aller dans des services par défi ou par défiance pour ne pas se sentir démuni face à des situations trop difficiles “.
Sur le plan pratique, l’organisation générale diffère d’un service à l’autre. Faut-il également prendre cela en considération ?
Bien sûr. Il faut avant tout être vigilant à la bonne articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle : prendre un poste avec des horaires de travail qui correspondent à ses contraintes extérieures pour ne pas se mettre en difficulté par rapport à un exercice dans lequel on ne pourrait pas continuer à travailler.
Quels sont les moyens mis à disposition des soignants pour mener une réflexion sur leur parcours professionnel ?
Il y a d’abord l’entretien professionnel annuel. Le soignant va pouvoir échanger avec son cadre hiérarchique. Cela lui permet de formuler des attentes mais aussi de déterminer des objectifs. Dans les organisations hospitalières il pourra aussi, si nécessaire, se diriger vers les responsables de formation, les conseillers en ressources humaines, les directeurs de soins. Il faut savoir que ces derniers reçoivent spontanément les professionnels pour accompagner une réflexion sur leur parcours et sur leur évolution de carrière. De multiples sources d’information sur les formations sont aussi disponibles pour les soignants.
Avec le remaniement des services et la diversification des compétences, comment vont évoluer ces accompagnements de soignants dans les prochaines années ?
En effet, avec la création des pôles mais aussi le développement de la coopération entre professionnels de santé, l’organisation hospitalière va avoir besoin de nouveaux métiers. Je pense entre autres aux emplois d’infirmières cliniciennes, de coordinateurs de soins, d’infirmières d’annonce. Avec l’ouverture de l’hôpital sur la ville, il y aura certainement aussi des maillages à faire. Il va donc falloir répondre à ce besoin de compétences nouvelles. Certains professionnels seront intéressés par ces pratiques. Aujourd’hui, nous devons donc construire des accompagnements dans des parcours professionnels. Nous les appelons « parcours professionnalisant ». Ces parcours, encore à l’état embryonnaire, se mettent en place et répondront aux besoins des institutions et aux attentes des professionnels.
Propos recueillis par Malika Surbled
Ahah, parce qu’il y a des CH(U) où l’on choisit son service/son parcours?? Je ris…
Ouais mdr vu la conjoncture actuelle trouver un poste n’est pas simple alors le choisir…. Franchement c’est du délire !!!
La grosse blague !!! Comment peut on s’épanouir en temps qu’infirmier au vu des conditions de travail actuelle ???
Du vent tout ça, du vent !! Il est impossible de choisir on nous place comme des pions
Mais la on se moque de nous et surtout des nouvelles ide qui ont des rêves plein la tête!! C’est je dirai criminel