“Mais qu’est-ce qu’elle en sait la Caisse, si c’est un AMI 4 ou un AMI 2?. Si le pansement doit être bi-quotidien, tous les 2 ou 3 jours? ” s’offusque Ghislaine Sicre, présidente du syndicat Convergence Infirmière.
Ce que reproche notamment le syndicat aux caisses, c’est de sortir de leur rôle de “payeurs” en voulant conseiller les infirmiers sur leurs pratiques. Mais surtout, selon Convergence Infirmière, c’est de vouloir en fait “réguler le nombre d’AMI 4” chez les libérales.
Les caisses se risqueraient ainsi, selon le syndicat, à “l’exercice périlleux de l’expertise en soin de pansement“.
“Loin de l’idée de ce que peut être une cicatrisation dirigée, loin de ce que peut vouloir dire le contrôle de l’exsudat ou la détersion, le rinçage…Toujours depuis son grand bureau et surtout au regard d’une recommandation HAS!” dénonce Convergence Infirmière.
Un appel à la vigilance
Dans un communiqué, diffusé par voie de presse hier, le syndicat prévient : “les Délégués Assurance Maladie ne rentreront plus dans les cabinets infirmiers si ce genre de démarche est initié, et seront poursuivis pour exercice illégal de l’expertise infirmière et médicale“.
Le syndicat en appelle aussi à “la vigilance des infirmières sur la dégradation des relations entre les infirmières et les Caisses“.
“Nous allons rentrer dans le dur. Nous prévenons que la coupe est pleine” explique Ghislaine Sicre. “Nous n’entendons pas laisser l’administratif décider du soin” ajoute-t-elle.
Et de conclure : “Qu’ils nous laissent travailler dans un climat serein et professionnel. Nous appelons tous les infirmiers libéraux à ne pas recevoir les DAM, jusqu’à nouvel ordre“
Rédaction ActuSoins (source : communiqué Convergence Infirmière)
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