Fin octobre, une infirmière libérale montpelliéraine a été agressée violemment à deux reprises par la même patiente. Alain Rochois, président du Conseil de l’Ordre infirmier de l’Hérault s’indigne contre la “montée en puissance de la violence”.
Dans le Midi Libre qui relate cette “nième” affaire d’agression contre une infirmière libérale, Alain Rochois s’inquiète car “il s’agit d’attaques de plus en plus violentes. Il y a une montée en puissance et nous n’avons aucune réaction au niveau ministériel.”
Et de rappeler ce précédent, subi par une autre blouse blanche au mois de juillet dernier “et elle ne songe toujours pas à reprendre son activité”, précise ce responsable de l’Ordre Infirmier.
Alors et sans signal venant de leur tutelle, les soignants tentent de s’organiser au plan départemental. Notamment en mettant en place des réunions et des leviers d’alerte, tout en se rapprochant de la police. “L’ordre a mis un système d’alerte sur son site internet. Mais je suis certain que, pour nombre de situations analogues, les professionnels ne se signalent pas”, souligne Alain Rochois.
Double agression
Par deux fois en quelques jours en effet, une même patiente s’en est violemment prise à Jeannine. Le 29 octobre d’abord. Lorsque cette patiente a verrouillé la porte de chez elle avant de gifler la praticienne, de lui arracher son sac à main, de la pousser contre un meuble, de lui dérober des feuilles de soins puis de l’insulter pour, enfin, la faire sortir manu militari, entre deux bordées d’insultes.
Deux jours plus tard et après avoir vainement tenté d’obtenir l’adresse de l’infirmière en se rendant dans la pharmacie du quartier où réside cette dernière, la patiente finit par arriver à ses fins.
“On tape à la porte, j’ouvre et, là, elle me tombe dessus, me fait chuter au sol avec le pied. Puis elle me traîne dehors, me tape la tête contre un mur. J’ai crié, crié, crié… Ensuite, elle a essayé de me gazer avec ce qui ressemblait à une bombe lacrymogène. Puis elle est entrée, a pris mon sac et est partie en arrachant les essuie-glaces de ma voiture”, raconte Jeannine au quotidien.
Bilan : une radio qui décèle une entorse cervicale. Suivront un passage par l’institut médico-légal puis un second au commissariat où elle avait déjà dénoncé les premiers faits.
L’URPS infirmier rappelait récemment qu’agresser un soignant est sanctionné plus sévèrement… Cela ne semble pas arrêter les agressions.
Rédaction ActuSoins, avec Midi Libre
Les médecins aussi :
Une médecin séquestrée par un patient aux Chalets il y a quatre ans, l’agression d’une infirmière aux urgences de Rangueil l’an dernier et pas plus tard qu’en fin de semaine dernière, un patient ivre qui violente une infirmière à la clinique Ambroise-Paré.
La hausse des incivilités n’est pas une nouveauté pour le corps médical, mais à défaut de pouvoir soigner tous les maux de la société, le Conseil de l’ordre des médecins de Haute-Garonne a décidé d’agir. Il organise quatre réunions, dont la première a lieu ce mardi, «pour apprendre à prévenir et gérer les situations de violence».
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C’est le quasi quotidien sans parler des familles toujours plus agressives et irrespectueuses de l’organisation hospitalière.
Des conseils juridiques et pratiques de l’Ordre des infirmiers :
http://www.ordre-infirmiers.fr/assets/files/Fiche%20violences%20infirmiers.pdf
Déclarer les violences faites aux infirmières c’est faire remonter aux pouvoirs publics des statistiques qui permettront d’attirer leur attention sur ces agressions :
http://www.ordre-infirmiers.fr/machform/view.php?id=2307
Du vécu également et on s est parfois entendu dire que c était les soignants qui engendraient les passages à l acte : suis pas infirmière pour donner des coups et encore moins pour en prendre! Chaque passage a l acte violent devrait faire l objet d une déclaration aux autorités judiciaires, qu’on soit en psy ou non.
à quoi bon…. il n’y en a que pour les profs aux infos
Il va falloir enseigner le close combat pendant les études et ce n est pas de l humour c est un fait … C est déplorable
Les chiffres donnés par l’ordre n’ont aucune fiabilité ; il y en a un qui est toutefois incontestable, c’est celui de l’abstention aux dernières élections de raccroc d’octobre : plus de 82 % des inscrits et plus de 97 % du nombre total des infirmiers exerçants.
Encore une fois l’ordre utilise un fait divers pour se mettre en avant, prétendre être le seul rempart et la seule défense de la profession infirmière et distiller sa propagande anti-syndicale.
Bonjour,
L’ordre national des infirmiers via l’observatoire va déjà recenser les agressions verbales ou physiques avec l’aide des infirmiers pour pouvoir ensuite tenter de faire évoluer les choses.
C’est avec des chiffres fiables que nous serons crédibles.
Les syndicats disent que nous sommes une profession à risque.On est tous d’accord, mais ils sont incapables de fournir des chiffres exacts pour appuyer leurs dires.
Pourtant c’est avec une base chiffrée que nous aurons des arguments objectifs pour faire avancer la profession et le gouvernement sur ce sujet.
La subjectivité et le ressenti ne suffisent pas; plus.
Pour finir par une question, que font les syndicats depuis 15 ans sur ce sujet ? À part se plaindre sans proposer grand-chose… (Pour être gentil)
Cordialement