La veine céphalique, souvent appelée “Veine de l’anesthésiste” est couramment utilisée pour la pose de voie veineuse périphérique. Pourtant, de nombreux articles soulignent le risque de lésion nerveuse associée à cette ponction.
Souvent facile à ponctionner avec son trajet rectiligne et sa localisation reproductible, la veine céphalique est régulièrement utilisée par les professionnels infirmiers.
Et pourtant : sur une dizaine de centimètres à partir du pouce, son trajet croise dans 80% des cas des branches sensitives superficielles du nerf radial.
Depuis une dizaine d’année, plusieurs études de cas rapportent des atteintes nerveuses à la suite de la cathétérisation de cette veine.
Ces atteintes sont souvent à type de douleurs neurogènes, parfois très intenses, qui peuvent subsister plusieurs semaines après la ponction. Elles peuvent apparaître alors même que la pose de cathéter a été facile.
La lésion nerveuse peut être liée à un traumatisme direct lors de la ponction ou indirect, par extravasation du soluté perfusé. Une inflammation locale peut également irriter la branche nerveuse.
Ces lésions restent heureusement bénignes, et cèdent souvent en moins de deux mois. Elles ne sont toutefois pas à négliger, devant le handicap potentiel et l’intensité douloureuse.
Face à ces cas, de nombreux auteurs déconseillent la ponction de la veine céphalique, du moins en première intention. D’autre proposent une ponction à une distance d’au moins 10 cm du styloïde du radius afin d’éviter au maximum de léser une branche superficielle du nerf radial.
Bien entendu, ces recommandations sont à mettre perpétuellement en balance avec le caractère urgent de la pose et la qualité du réseau veineux des patients. Toutefois, éviter cette veine en pratique courante paraît une modification mineure de notre pratique infirmière susceptible d’éviter des complications douloureuses.
Sébastien Bondi – Infirmier anesthésiste
Pour aller plus loin :
How Can Nerve Lesions During Vein Puncture Be Prevented ? – Anesthesia Analgesia 2001
Radial nerve injury after routine peripheral vein cannulation – Journal of Clinical Anesthesia
Peripheral nerve injury from intravenous cannulation: a case report. – AANA J
Radial nerve injury after intravenous cannulation at the wrist–a case report – Ann Acad Med Singapore
a eviter….si possible…
cette étude c’est de la masturbation faut arrêter un peu…cest histoire de faire un pauvre article.je pense pas que cest le genre détude qui va faire avancer notre profession .
ouh la la dur
oui totalement!!
les jambes chez des arteritiques, heuuu non merci ^^ Dans l’absolu, on évite aussi, mais parfois, pas le choix ma pauvre Lucette!
ah ben je sais maintenant pourquoi j’avais si mal !!!!
idem, où je peux!!cette veine ne l’appelle-t-on pas aussi la veine du chien (ou du cabot)????
Dans le monde de Oui-Oui, j’éviterais. Dans mon monde malheureusement bien réel, je pique où je peux. Et puis c’est bien joli tout ça, mais en évitant la veine céphalique, le M veineux du plis du coude parce que c’est positionnel, le dessus de la main parce que ça fait mal, le haut du bras parce que (pour certains médecins) ça s’apparente à la pose d’un KT central, les petites veines du dessous du poignets parce qu’elles sont trop fragiles…. on va piquer où, nous???? Suffit qu’en plus il y ait des antécédents de cancer du sein ou d’hémodialyse et on va perfuser en intra-occulaire!
ah mais je l’avais cherché cet article,en vain, lors de mon dernier stage ! Guillaume, tu m’en apprends une bonne. On n’est donc pas au pays de Oui Oui ! Faut que je prévienne mon fils !
tuyau !