Actualisation : l’examen en nouvelle lecture du projet de loi de santé a d’abord été repoussé au 19 novembre, puis au mardi 24 novembre. Le vote devrait intervenir le 1er décembre.
Les députés doivent examiner à partir d’aujourd’hui en deuxième lecture le projet de loi Santé. Cette lecture, initialement prévue hier été reportée d’une journée en raison des attentats et de la réunion exceptionnelle du Congrès lundi.
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, le Mouvement Pour la Santé de Tous (mouvement composé de 45 syndicats professionnels dont 3 des 4 syndicats représentants les IDEL), réclame un report de cette discussion consacrée à la deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, du projet de loi de modernisation de la Santé.
“Dès l’annonce des attentats odieux qui ont ensanglantés notre pays, nous, professionnels de santé libéraux, avons interrompu le blocage sanitaire débuté le vendredi 13 novembre et massivement suivi : durement attaquée, la France avait besoin dans l’heure de tous ses soignants” explique la lettre.
Les professionnels libéraux, qui ont également annulé les manifestations prévues les jours suivant – notamment le grand rassemblement, initialement prévu hier à Paris devant l’Assemblée Nationale -, déplorent se trouver “privés de tous moyens d’expression“.
“Pour prendre ces décisions – annuler tous les mouvements de grève, ndlr -, nous n’avons pas répondu à une injonction, cela s’imposait. C’était notre devoir de professionnels responsables, de citoyens solidaires, de patriotes mobilisés” explique le MPST.
Alors que le droit de manifester est maintenant suspendu, le MPST perçoit l’examen du projet de loi de santé durant la période de deuil national en vue de son adoption, comme un “déni de démocratie“. Pour le mouvement explique qu’il n’y a par ailleurs “aucune urgence à adopter ce texte“.
“Un moratoire reportant le vote de la loi après la Conférence nationale de santé souhaitée par le premier ministre permettrait l’instauration de la concertation qui a fait défaut jusqu’à maintenant pour l’élaboration de ce texte et le retour de la confiance avec les professionnels de santé” explique le Mouvement.
Convergence Infirmière prévoit même des représailles
Le syndicat Convergence Infirmière – qui fait partie du MPST – a de son côté envoyé sa propre communication sur le sujet, et prévoit “des actions contre tous les responsables politiques qui se présentent aux élections régionales et présidentielles“.
“Nous espérons et attendons que toute séance soit suspendue tant que la situation en France ne permette pas à tous de s’exprimer. Notre détermination contre la loi de santé reste entière et la mobilisation doit rester intacte même si nous suspendons pour l’heure et temporairement toutes les actions prévues. Nous les reprendrons dès que les conditions en France seront réunies pour les rendre de nouveau possible” explique le syndicat.
“Les infirmières libérales au nombre de 100000 en France prennent en charge tous les jours plus d’un million de concitoyens et ont une très grande influence car elles sont très appréciées de la population et sanctionneront dans les urnes ceux et celles qui ne les auront pas soutenues” ajoute Convergence Infirmière.
Rédaction ActuSoins
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