Allouer des moyens et du temps à la formation des tuteurs de stage
“La finalité d’un institut de formation en Soins Infirmiers est d’accompagner l’étudiant durant ces trois années d’études pour lui permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour l’exercice de son futur exercice et ainsi répondre aux besoins des usagers“, explique le Cefiec dans un communiqué.
En réaction aux résultats de l’enquête alarmante de la Fnesi, qui démontre que les étudiants, pour un grand nombre, se retrouvent dans des situations de détresse physique et psychologique, notamment lié à des problématiques d’encadrement sur les lieux de stage, le Cefiec a tenu à réaffirmer une préconisation, depuis longtemps portée. Il faudrait, selon le comité, “donner une véritable formation aux tuteurs de stage“.
“La formation clinique en stage nécessite la mise en oeuvre de modalités d’encadrement prévues dans la réglementation sous la forme de tutorat. Les instituts et établissements de santé, conscients de l’importance de cet accompagnement, ont pris l’initiative de former les tuteurs qui réalisent leur mission avec sérieux et professionnalisme. Cependant, ce tutorat réclame de dégager du temps et en conséquence des moyens nécessaires à l’encadrement de l’étudiant. Actuellement, ce temps n’est pas pris en compte“, explique le Cefiec.
Le Comité rappelle que depuis 2015, il préconise la mise en place d’une véritable formation de tuteurs, formalisée sur une période de 25 jours avec un cahier des charges national. “Seul dans cette démarche, la proposition n’a pas été retenue (en 2015, ndlr). Aujourd’hui, force est de constater que cette formation est un réel manque. En outre, cette formation a été réduite à quatre jours!“, regrette le Cefiec.
“Les tuteurs manquent inévitablement de moyens. Pire, il n’y a pas de temps dédié aux tuteurs pour le suivi et la formation des étudiants en soins infirmiers. Les tuteurs prennent sur leur temps personnel pour accompagner les étudiants“.
Intégrer une démarche qualité pour les instituts
Le deuxième axe proposé par le Cefiec est d’initier une véritable démarche qualité harmonisée.
Depuis 2009, les Instituts de formation paramédicaux doivent intégrer une démarche qualité visant la certification à l’instar des instituts de l’enseignement supérieur. Depuis, de nombreux instituts sont entrés dans une démarche qualité qui prend en compte l’évaluation des étudiants. Ils sont questionnés sur l’enseignement qui leur est dispensé et sur les stages. Cette démarche prend notamment en considération les étudiants sur les contenus pédagogiques et leur articulation ainsi que sur les moyens mis en oeuvre.
“Des enquêtes de satisfaction sont également réalisées à l”issue des stages. Le groupe de travail mis en place par la DGOS au printemps 2017 et auquel participe le Cefiec va dans ce sens et vise à créer un référentiel de certification en partenariat avec le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES). Le Cefiec souhaite vivement que ce travail se concrétise“.
A ce jour, rien n’a été officiellement mis en place dans le cadre de l’évaluation de la formation. “Pour autant, les Instituts de Formation en Soins Infirmiers se sont inscrits de manière individuelle dans des process d’amélioration continue de la qualité en intégrant les étudiants dans la réflexion afin d’améliorer les pratiques au quotidien“.
Ce référentiel HCERES devrait permettre, selon le Cefiec, “de rendre objectif la qualité des formations déclinées et correspondrait ainsi aux exigences de la formation supérieure et de qualité“.
Rédaction ActuSoins
Le Cefiec remet en question une partie des résultats de l’enquête menée par la Fnesi. Extrait d’un communiqué diffusé à la presse
“Le CEFIEC en contact avec 100% des étudiants en soins infirmiers prend très au sérieux le mal-être exprimé par certains étudiants à travers cette enquête menée par le syndicat (la Fnesi, ndlr). Pour autant, le CEFIEC représentant les 331 IFSI de France ne ressent pas chez les étudiants qu’il fréquente au quotidien une telle victimisation et détresse. Par ailleurs, il est à préciser que cette enquête a été menée auprès de 15% des étudiants en soins infirmiers. Il est très important également pour le CEFIEC de rappeler le travail réalisé par les tuteurs et maitres de stage qui assurent au quotidien leurs missions d’encadrement avec sérieux, engagement et professionnalisme, malgré toutes les contraintes du quotidien.”
Et c’est ainsi que l’hôpital se déshumanise….
Tout à fait d accord
François Petit comment tu vas ??
Y a pas au tuteur mais à l ensemble des personnes
Former les IDE avec une formation digne de ce nom c’est bien…. mais cela ne servira à rien si l’Hôpital ne met pas les moyens en oeuvre pour permettre à ces tuteurs de d’assurer leurs missions d’encadrement.
Depuis le temps que je le dis…
Il faut former les tuteurs ! Et rien à voir avec le nouveau programme….Il faut Juste des professionnels sur le terrain, qui aiment transmettre, qui savent transmettre et qui ont le temps de transmettre !!!!
pour permettre le bien être des étudiants il faudrait déjà qu’il existe un bien être des infirmiers… c’est le mal être d’une profession tout entière qui s’exprime à travers eux.
François Petit comment tu vas ?
ça fait 5 ans que je demande une formation approfondie sur le tutorat des étudiants. javais fait une formation de 3 jours au moment de la mise en place du nouveau programme et ça suffit me dit-on. pas besoin d’être formée d’avantage….. Entre ça et les pro qui se foutent du tutorat, qui se servent des étudiant comme de la main d’oeuvre…..n’oublions pas que les étudiants d’aujourd’hui nous soigneront demain.
Bien dit